Une mémoire française.
Les Tsiganes pendant la Seconde Guerre mondiale, 1939-1946

 

 

Les Tsiganes de France veulent la reconnaissance des persécutions de 1940-46
Par Isabelle Ligner, AFP, publié le 06/04/2010

PARIS - Des Tsiganes de France, appuyés par des historiens, ont appelé mardi les autorités françaises à reconnaître les persécutions dont ces Français furent victimes dans des camps de 1940 à 1946 et à abolir les discriminations qui les frappent toujours aujourd'hui.
250 Tsiganes, le 28 avril 2007 à Montreuil-Bellay, sur le site d'un ancien camp d'internement, après une marche silencieuse en mémoire des leurs, enfermés là pendant la Seconde guerre mondiale
L'internement de quelque 6.500 "nomades" français par l'Etat français pendant la Seconde guerre mondiale est une histoire "non pas oubliée mais boycottée", a affirmé le réalisateur Tony Gatlif lors d'une conférence de presse. "Revenir sur cette histoire est un devoir car cette population est toujours traitée avec un irrespect incroyable", a ajouté l'auteur du film "Liberté".
"Nous demandons la reconnaissance officielle de cet internement familial qui a frappé un grand nombre d'enfants et conduit à faire disparaître jusqu'à la mémoire même des familles touchées", a expliqué l'historienne Henriette Asséo du collectif "mémoire française" qui organise nombre d'évènements culturels sur cette question en 2010.
Mais pour le moment, le collectif parle seulement de "petites avancées" sur le sujet du côté du gouvernement.


 

 

 




Raymond Gurême, 85 ans, dernier témoin survivant après avoir été arrêté et interné avec sa famille dans les camps pour "nomades" de Darnétal (Seine-Maritime) et Linas-Montléry (Essonne) lorsqu'il avait 15 ans, pose le 25 mars 2010 à Paris (AFP/Archives/Bertrand Guay)

Le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, Hubert Falco, serait disposé à évoquer l'internement des Tsiganes français dans un discours à la mi-juillet, selon l'historienne Marie-Christine Hubert.
"Je voudrais vraiment qu'il y ait une reconnaissance de ce qu'on a vécu", a témoigné Raymond Gurême, 85 ans, qui fut interné à l'âge de 15 ans à Linas-Montlhéry (Essonne), l'un des 30 camps français pour "nomades".
"Je ne peux pas attendre encore 70 ans", a-t-il murmuré.[lire la suite]

Revue de Presse

1939-1946 : quelle mémoire de la persécution tsigane ?
L'Humanité des débats le 10 avril 2010

"L'internement des Tsiganes relevait de la responsabilité des autorités françaises"
Marie-Christine Hubert, historienne, co-auteur avec Emmanuel Filhol, de " Les Tsiganes en France : un sort à part 1939-1946, éditions Perrin, 2009. L'Humanité des débats le 10 avril 2010

"Cet holocauste doit être inscrit dans la mémoire nationale" Alain Daumas, président de l'Union françaises des associations tsiganes (UFAT). L'Humanité des débats le 10 avril 2010

"Donner la parole aux témoins, avant qu'ils ne disparaissent" Raphaël Pillosio, réalisateur du documentaire "des français sans histoire"*
L'Humanité des débats, le 10 avril 2010

Il y a soixante-dix ans, le début d'une période noire pour les Tsiganes de France. Eclairage sur ce pan d'histoire méconnu par Emmanuel Filhol, historien.
http://www.mediapart.fr/club/edition/les-invites-de-mediapart/article/090410/il-y-soixante-dix-ans-le-debut-dune-periode-noi

Camp des alliers : la mémoire en héritage
Charente-Libre 07/04/2010 - Céline Aucher
http://blog.charentelibre.com/journal/index.php?post/2010/04/07/5618-camp-des-alliers-la-memoire-en-heritage

Les blessures enfouies d'un Tsigane français interné en 1940 en France
(entretien avec Raymond Gurême) Par Isabelle LIGNER
AFP,04/04/2010

L'internement de familles tsiganes françaises entre 1940 et 1946
(entretien avec Henriette Asséo) Par Isabelle LIGNER
4 avril 2010 (AFP)

L'internement des Tziganes, une histoire française
LE MONDE 05.04.10 Infographie
http://www.lemonde.fr/societe/infographe/2010/04/05/l-internement-des-tziganes-une-histoire-francaise_1328867_3224.html

Reportage photographique :
http://www.sapiensapiens.com/photos/internement-des-tziganes-une-histoire-francaise